Point de presse sur le virus Ebola.

Ce lundi le 6 août 2018, le Ministère de la Santé Publique et la Lutte contre le Sida conjointement avec l’Organisation   Mondial de la Santé ont fait un point de presse conjoint sur la maladie a virus Ebola. 

Dans ce point de presse il a été souligné ce qui suit : Le 1 août 2018, le Ministère de la santé de la République Démocratique du Congo a notifié à l’OMS  une épidémie à maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Mabalako, dans la province du Nord Kivu, située à l’Est du pays avec comme épicentre la localité de Mangina.

Cette dixième épidémie survient juste une semaine après la déclaration de la fin de la neuvième épidémie dans la province de l’Equateur dans le Nord-Ouest de la RDC.  En réalité, l’épidémie est à cheval sur deux provinces voisines : Nord Kivu et Ituri (7 zones de santé). La région concernée est à moins de 400km du Burundi. Il y a des vols directs et des taxis qui relient Bujumbura-Goma ; et des vols réguliers et des bus qui font Bénin-Goma. L’OMS a déployé des ressources humaines et matérielles à partir de la ville de Mbandaka où un point aérien avec Goma a été établi depuis l’annonce de l’épidémie jusqu’ aujourd’hui. La moitié des épidémies qui étaient en train de finaliser la réponse dans la région de l’équateur ont été immédiatement redéployées  à Bénin mais les besoins restent énorme en ressources humaines et autre soutenir la réponse à la nouvelle épidémie mais aussi pour mettre en place le plan de stabilisation dans la région de l’équateur.

L’évaluation du risque de la maladie à virus  Ebola pour le Burundi a été faite en Mai 2018 au moment de la déclaration de l’épidémie dans la région Nord-Ouest de la RCD à plus au moins 2000km à vol d’’oiseau du Burundi sans contact direct avec le pays. Cette évaluation a montré qu’il était probable que le pays puisse tomber en épidémies d’Ebola. Aujourd’hui l’épidémie est à moins de 400 Km avec un risque élevé pour l’Ouganda et le Rwanda.

Le Burundi a élaboré son plan de contingence en juin 2018 consécutive à cette première évaluation du risque. Les activités préparatoires sont en train d’être mise en œuvre avec l’appui des partenaires, Banque Mondiale et OMS. Il est recommandable que ces activités puissent être intensifiées à tous les niveaux, point d’entrée, formation sanitaire, les radios et autres moyens de communications.

Depuis l’annonce de la maladie en RDC, l’OMS en tant que conseiller et appui du Gouvernement Burundais a conjointement initié un certain nombre d’activités, avec l’appui financier de la Banque Mondial, incluant notamment :

  • Le pays a été divisé en 3 zones prioritaires dont la priorité 1 est formée par les districts sanitaires qui ont une frontière terrestre avec la RDC, la priorité 2 est  les districts sanitaires qui ont une frontière lacustre avec la RDC et priorité 3 est les autres districts sanitaires du pays.
  • 11 points d’entrée (POE) ont été identifies comme prioritaires dans les districts de santé 1 et 2. Ces POE ont été évalués et des structures temporaires ont été installées (tentes). Le personnel médical fait le contrôle de température.
  • Le centre de traitement d’Ebola (CTE) situé à Rukaramu a été réhabilité.
  • 3 ambulances sont disponibles au niveau de l’Aéroport International de Bujumbura, de la frontière de Ruhwa dans la province de Cibitoke, et de Nyanza-Lac. Tous les trois points sont situés dans les districts prioritaires 1 et 2.
  • A propos de surveillance épidémiologique : une formation des formateurs sur la Surveillance Intégrée des maladies et riposte est en cascade dans les districts prioritaires à la frontière avec la RDC (Cibitoke, Mpanda, Isale, Bujumbura zone Nord ,Bujumbura zone sud, Kabezi, Bugarama, Rumonge et Nyanza-Lac supervision aux points d’ entrée et dans les districts prioritaires.
  • Equipe d’intervention Rapide (EIR) : la formation de EIR national et dans les districts.
  • Logistique : acquisition des kits d’équipements de protection individuelle et distribution d’un lot de matériel constitué de thermoflash et EPI aux POE, CTE et dans les districts sanitaires prioritaires 1 et 2.
  • Communication du risque : un atelier d’adaptation des  messages a eu lieu. Les messages traduits e langue locale sont diffusés à la radio et à la télévision.
  • Une stratégie de prévention et contrôle des infections et l’élaboration du plan de communication du risque st en cours de mise en place.